Kaia ne se contente pas d’en parler au premier degré. Elle s’en inspire pour exprimer le sentiment qu’elle doit réussir à se détacher d’un lieu qu’elle fréquente et qu’elle aime, mais qui lui pèse au fur et à mesure que le temps passe, son école. Elle est déterminée coûte que coûte à gagner sa liberté et à assumer pleinement sa propre vie. Elle est prête à prendre son envol et elle sait que le temps viendra bientôt. J’ai voulu transposer sa pensée avec une musique aérienne, légère. L’accompagnement au piano met en place cette atmosphère planante. Alors qu’elle tente de monter les escaliers, la musique calque son mouvement. Chaque tentative ratée est accompagnée d’une musique qui dépeint un ressort usé ayant perdu de son tonus. Et malgré ses déceptions, elle n’abandonne pas l’idée de s’affranchir. De là vient l’idée de recréer, à la fin de la chanson, une volée d’oiseaux qui s’éloigne au loin. Pas n’importe quel oiseau, des pigeons. Car ce sont ces oiseaux que l’on croise le plus dans le milieu urbain. La terre d’accueil de
FACE. On ne sera pas témoin de sa délivrance, mais on est convaincu qu’elle saura atteindre son but à la fin.