La structure de l’éducation musicale au Québec est présentement mise en danger. Le nombre d’heures consacrées à son étude a diminué de façon constante au fil des ans. Les harmonies scolaires disparaissent petit à petit faute d’avoir des élèves en nombre suffisant, mais surtout à cause du manque de temps consacré à la pratique instrumentale. On commence maintenant à en ressentir les effets au niveau des inscriptions aux universités, aux collèges et même dans les conservatoires régionaux. Jamais une fragilisation de l’infrastructure pédagogique musicale n’aura été aussi prononcée.
Les projets El Sistema sont intéressants. Il faut les encourager, car il revitalise une partie de la société souvent délaissée. Mais ils ne répondent qu’à une partie du problème puisqu’ils passent en général par le secteur privé. Si le système public tombe, c’est la société au complet qui en paiera le prix.
Par ailleurs, de façon plus large, la culture semble être la mal-aimée lorsque les temps sont difficiles économiquement. Elle est pourtant source de revenus importants dans cette même économie. Et contrairement à une approche purement tournée autour des gains pécuniaires, la culture élève la pensée et aide à structurer l’identité de ceux qui la font et de ceux qui la reçoivent.
Il faut faire comprendre à nos dirigeants l’importance de soutenir l’éducation musicale et qu’ils soient conscients de l’urgence d’agir dans l’intérêt de toute la société.